"Les dix mensonges de Monsieur McMillan-Scott"
Lettre à l'attention des députés européens. Cette lettre est également diffusée à l'ensemble des médias européens accrédités auprès de l'Union européenne
Communiqué version anglaise The ten fairytales of Mr McMillan-Scott
Communiqué version allemande Die zehn Lügenmärchen des Herrn McMillan-Scott
Communiqué version bulgare Десетте лъжи на Господин МакМилан-Скот
Monsieur McMillan-Scott, député européen depuis 29 ans, est le principal animateur du puissant lobby OneSeat qui a pour seule raison d’être la remise en cause du siège du Parlement européen à Strasbourg et plaide pour un « siège unique » à Bruxelles. Pour tenter de convaincre, les promoteurs de cette campagne ne reculent devant aucune approximation, accumulant mensonges et contradictions :
1- Le « siège unique » à Strasbourg est une réalité depuis 1952, comme le confirment les traités européens successifs jusqu’au traité de Lisbonne de 2009. La Cour de Justice de l’Union européenne l’a rappelé dans son arrêt du 13 décembre 2012, obligeant le Parlement européen à rétablir dès 2014 le calendrier des douze sessions plénières à Strasbourg.
2- Les partisans d’un regroupement de toutes les institutions à Bruxelles choisissent de donner l’image d’une Europe centralisée et bureaucratique, éloignée des citoyens. Les opposants à Strasbourg remettent en cause le principe de diversité géographique des institutions européennes, un des facteurs de leur proximité avec les citoyens.
3- La campagne contre Strasbourg porte préjudice à l’autorité et à l’image du Parlement européen. En critiquant l’organisation du Parlement européen, les opposants à Strasbourg diffusent une image négative de l’institution la plus démocratique de l’Union, au lieu de valoriser l’importance et les résultats du travail parlementaire effectué, en particulier, à Strasbourg.
4- La campagne contre Strasbourg alimente les sentiments anti-européens et conforte les arguments des eurosceptiques et europhobes. Par la diffusion d’informations erronées, notamment sur le coût réel du siège et son impact environnemental, les opposants à Strasbourg fournissent des arguments aux adversaires de l’intégration européenne. A l’ouverture de la campagne électorale de 2014, ils encouragent les critiques injustifiées contre une Europe qui serait inefficace, inutile et gaspillerait l’argent des contribuables.
5- Modifier l’organisation du siège nécessiterait de renégocier les traités. Cette décision, qui doit être unanime, appartient aux Etats, dont certains souhaiteront revoir le siège de toutes les institutions de l’Union. Un tel processus, qu’aucun Etat membre n’a demandé, n’est pas opportun au moment où l’Europe doit faire face à des enjeux majeurs.
6- Le coût financier réel du siège de Strasbourg s’élève à 51,5 millions d’euros par an - voir notre rapport « Le siège dans tous ses Etats » (février 2012). Ignorant ces chiffres confirmés par deux rapports budgétaires du Secrétaire général du Parlement européen, les opposants à Strasbourg continuent à diffuser auprès des médias, comme argument principal, des estimations mensongères, 180 millions d’euros, suivant le rapport de M. McMillan-Scott.
7- L’empreinte carbone du siège de Strasbourg est de 3 250 tonnes de CO² par an en 2011, comme le confirme la « déclaration environnementale du Parlement européen », soit six fois inférieure à l’estimation mensongère présentée dans le rapport de M. McMillan-Scott (19 000 tonnes de CO²). Toutes les mesures prises depuis 2006 représentent une réduction de 66% de l’empreinte carbone et font de Strasbourg le site le plus écologique des implantations du Parlement européen.
8- L’accessibilité de Strasbourg s’améliore régulièrement. Par la voie ferrée, les temps de trajet se réduisent régulièrement. Par la voie aérienne, 15 nouvelles lignes ont été ouvertes depuis janvier 2012 à l’aéroport de Strasbourg-Entzheim, et d’autres sont en projet. 6 nouvelles compagnies low cost (contre 0 en janvier 2012). L’année 2012 a été marquée par le repositionnement concurrentiel de l’aéroport vis-à-vis de ses concurrents (ajustements des taxes et coûts d’opération). L’année 2012 a vu une croissance du trafic de l’aéroport de 15% sur 5 mois depuis le repositionnement (01 aout 2012). La totalité des faisceaux de trafic est en croissance mais c’est avant tout le trafic européen qui tire la croissance avec une tendance à +30%.
9- L’inconfort que représenteraient les déplacements à Strasbourg est un non-argument : les députés européens effectuent volontairement de nombreux déplacements dans tous les États de l'Union, notamment pour leurs réunions de Commissions et Groupes politiques. Ils illustrent ainsi leur vocation d'élus d'aller à la rencontre des citoyens européens, hors de Bruxelles, comme ils le font une fois par mois en se rendant à Strasbourg, pour siéger en séance plénière.
10- Les opposants à Strasbourg refusent de dévoiler l’ampleur des coûts d’un éventuel regroupement à Bruxelles : coûts politiques, sociaux (transfert de milliers d’emplois) et financiers (investissements et frais d’installation). De plus, le Parlement européen continuerait à prendre en charge les coûts de maintenance des immeubles à Strasbourg et Luxembourg, dont il est propriétaire, réduisant à néant d’hypothétiques économies.
L’AEJE considère que les citoyens européens attendent de leurs députés européens une impulsion et des décisions fondamentales pour résoudre la crise et relancer l’Union européenne, plutôt que des débats sur leurs lieux et conditions de travail.
Communiqué version anglaise The ten fairytales of Mr McMillan-Scott
Communiqué version allemande Die zehn Lügenmärchen des Herrn McMillan-Scott
Communiqué version bulgare Десетте лъжи на Господин МакМилан-Скот
L’équipe AEJE
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